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L'histoire des fusiliers marins lors de la première guerre mondiale peut se décomposer en deux périodes distinctes : celle de la Brigade des Fusiliers Marins (environ 6 400 hommes) qui commence avec le début de la guerre, et s'arrète avec sa dissolution en novembre 1915, la marine ayant besoin de ses marins ; et celle du Bataillon des Fusiliers Marins (environ 850 hommes) qui prend sa relève en novembre 1915 et va assurer jusqu'à la fin de la guerre la présence du drapeau des Fusiliers Marins dans les tranchées. Jules Dréan, le grand-père de Marie-Armelle est mobilisé le 15 mars 1915, et affecté au Bataillon des Fusiliers Marins le 1er décembre 1915. Il va participer à la plupart des combats où se sont illustrés les Fusiliers Marins de 1916 jusqu'à la fin de la guerre, notamment ceux de Hailles (1918) et de Moulin-de-Laffaux (1918). Les éléments les plus
marquants concernant la Brigade des Fusiliers-Marins, pour la
période allant de fin octobre 1914 à novembre 1915, sont
racontés par l'Amiral Ronarc'h :
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La
Brigade
des Fusiliers Marins (1914-1915) |
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Lorsque la guerre éclate, la Marine dispose d'un surplus d'effectif de plusieurs milliers d'hommes qu'elle ne peut pas utiliser à bord de ses bâtiments. Le 7 août, les 1er et 2ème régiments de fusiliers marins sont créés, dans le but de combattre à terre. Réunis en une brigade forte de 6 000 hommes, sous le commandement du jeune contre-amiral Ronarc'h, leur mission initiale est la défense de la Capitale et de sa banlieue.
Le 17 août 1914, peloton de liaison cycliste en tête, les
fusiliers marins de Lorient défilent sur le cours de Chazelles
avant de prendre le train pour Paris. Il s’agit notamment des
700 apprentis fusiliers marins (les plus jeunes ont à peine
seize ans et demi), de leurs instructeurs et des réservistes du
dépôt de Lorient, anciens chauffeurs ou mécaniciens de la
flotte. L’extrême jeunesse de ces soldats surprend les Parisiens
qui leur donnent le surnom de « Demoiselles de la Marine ».
Pour les Allemands, aussi surpris, ce seront les
« Demoiselles au pompon rouge ». Ils sont bientôt
rejoints à Paris par des renforts arrivant des autres ports de
mer : Rochefort, Brest, Cherbourg et Toulon. Ces nouveaux
contingents intègrent de nouvelles recrues qui étaient il y a
encore peu des marins au long cours, pêcheurs ou caboteurs, et
qui se transforment peu à peu en soldats, remplaçant par la
capote le col ou la vareuse, acrochant des cartouchières au
ceinturon.
Le 7 octobre, sept trains les emportent de Saint-Denis et de
Villetaneuse vers le front, en Flandres. A peine arrivée à
Dunkerque, la brigade repart vers Anvers. A Gand, elle reçoit
l'ordre de descendre du train, la voie étant coupée au delà. Les fusiliers marins se battent les 9, 10 et 11 octobre pour
protéger la retraite des troupes qui évacuent Anvers, puis
décrochent vers Dixmude qu’ils atteignent le 15 octobre après
une marche épuisante. Poursuivis par cinquante mille allemands,
ces hommes habitués à vivre nu-pieds sur le pont de leurs
bateaux, fournissent des marches de trente et quarante
kilomètres. Le lendemain, 16 octobre, la ligne de défense des
marins est à peine établie que les Allemands déclenchent à 16
heures leur première attaque par artillerie et infanterie. Les
combats pour la possession de Dixmude viennent de commencer,
opposant les 6 000 marins de l'Amiral Ronac'h et les
5 000 belges du Général Meiser à trois corps d'armées
allemands, sous les ordres du Prince de Würtemberg. Le même jour, les Etats-Majors français et belges se rencontrent, et compte tenu de l'évolution de la situation, pensent qu'il est désormais possible d’arrêter l’invasion allemande le long de la côte. Le Général Foch raconte :
L'Amiral Ronarc'h donne l'ordre suivant à ses marins :
« Le rôle que vous avez à remplir est de sauver notre aile
gauche jusqu'à l'arrivée des renforts. Sacrifiez-vous. Tenez au
moins quatre jours. » Le 24 octobre à 9 heures du soir, le Prince de Würtemberg lance
une attaque générale avec comme objectif « d'enlever la
décision » et de percer le front en direction de Furnes.
Deux colonnes vont assaillir le front Nieuport-Dixmude tenu par
les Belges et deux autres colonnes faire converger leurs efforts
vers Dixmude, accompagnées d'une formidable artillerie. Le 26 octobre, les marins sont renforcés par un Régiment de
Marche de Tirailleurs Sénégalais aux ordres du Commandant, puis
Lieutenant-Colonel Pelletier. Ce régiment est constitué de deux
bataillons : le 3ème BTS
du Maroc (Commandant Frèrejean) et le 1er
BTS d'Algérie (Commandant Brochot). Le 28 octobre, suite à une décision du 25, les Belges inondent
la rive gauche de l'Yser entre ce fleuve et la chaussée de
chemin de fer de Dixmude à Nieuport, faisant de Dixmude, à
l'extrémité de cette lagune artificielle, une presqu'île,
« un Quiberon du Nord à l'ancre sur une mer immobile, sans
flux ni reflux, piquée de têtes d'arbres, de toits de fermes
noyées, et promenant sur ses eaux mortes, au fil d'une
insensible dérive, des cadavres ballonés de soldats et
d'animaux, de casques à pointe, des culots de cartouche et des
boîtes de conserves vides ... ». Ces inondations
sauvent la situation sur l'Yser. Le 10 novembre, les défenseurs de Dixmude sont contraints,
après d'âpres combats qui se terminent en de sanglants corps à
corps à la baïonnette ou au couteau, d'abandonner la ville en
feu et de repasser sur la rive gauche de l’Yser où ils occupent
une position précédemment organisée, mais dont les tranchées ne
peuvent pas avoir plus d'un mètre de profondeur tant la nappe
d'eau est proche. Ils devaient tenir la ville pendant quatre
jours, ils l’auront tenue plus de trois semaines, face à
50 000 Allemands qui laissèrent 10 000 des leurs dans
la plaine environnante et eurent plus de 4 000 blessés. Les pertes des défenseurs sont également effroyables. Les
marins ont plus de 3 000 hommes morts ou hors de
combat : 23 officiers, 37 officiers mariniers
et 450 quartiers maîtres et matelots ont été tués ;
52 officiers, 108 officiers mariniers et
1 774 quartiers maîtres et matelots sont
blessés ; 698 d'entre eux ont été faits prisonniers ou
portés disparus. Concernant les Tirailleurs Sénégalais, il reste
400 hommes au Bataillon Frèrejean et seulement 11, dont un
capitaine, au Bataillon Brochot - 411 survivants sur
2 000. Le 15 novembre, l'offensive allemande entammée trois mois
auparavant, est définitivement stoppée. Le sacrifice de la brigade Ronarc'h eut un grand retentissement en France, et on s'aperçut alors que cette unité héroïque n'avait même pas de drapeau ! Le 11 janvier, la brigade de marins, massée sur un terrain vague de Saint Pol, près de Dunkerque, est passée en revue par M. Raymond Poincarré, Président de la République, accompagné de M. Victor Augagneur, Ministre de la Marine. Le Président remet solennellement à l'Amiral Ronarc'h, le drapeau des fusiliers marins, dont la garde est confiée au deuxième régiment. Aux survivants de la brigade il déclare :
De janvier à mai 1915, les fronts allemands et
français dans les Flandres vont progressivement se
stabiliser ; et ce jusqu'à l'offensive alliée de
juillet 1917. En novembre 1915, le gouvernement décide de dissoudre la brigade, la Marine ayant besoin de ses personnels pour lutter contre les sous-marins allemands. Après discussion, il est décidé que le drapeau des fusiliers-marins restera au front des armées avec un bataillon, une compagnie de pontonniers et huit sections de mitrailleuses. Le rôle des deux régiments est clos le 10 décembre 1915. Pendant les seize mois qu'elle a passés au front des armées, la brigade, qui était majoritairement composée de Bretons, a perdu, en tués, blessés ou disparus, 172 officiers, 346 officiers mariniers et environ 6 000 quartiers maîtres et marins, soit la totalité de son effectif normal.
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L'Amiral
RONARC'H |
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Promu lieutenant de vaisseau en 1890, puis admis en 1898 à la
toute nouvelle Ecole des hautes études de la marine, il est
nommé en 1899 aide de camp de l’amiral commandant en chef de
la division d’extrême Orient, et se trouve donc impliqué dans
les graves tensions de l’époque entre la Chine et les
puissances occidentales, suite à la révolte des Boxers
(1900-1901). En 1908, il est promu capitaine de vaisseau et prend les
fonctions de major général de la marine à Rochefort. L'année
suivante, il est à Lorient. Il y surveille l'achèvement des
travaux du Waldeck-Rousseau. Après divers embarquements en Méditerranée, il est chargé en 1910 du commandement des torpilleurs et sous-marins de la défense fixe de Brest : son action lui vaut en juin 1914 ses étoiles de contre-amiral, à 49 ans. Lorsque la guerre éclate en août 1914, il reçoit le
commandement de la brigade des fusiliers-marins. En
novembre 1915 il est nommé vice-amiral, date à laquelle il
abandonne le commandemant de la brigade des
fusiliers-marins qui est dissoute. Il se distingue en 1916, à la tête des forces navales de la
zone nord, chargé d'assurer, en étroite coopération avec la
Royal Navy, la protection des convois qui traversent la
Manche. Il met au point une drague efficace contre les mines à
orin, qui porte son nom. Chef d’Etat-major de la marine en
avril 1919, il quitte le service actif en février 1920 et
publie l’année suivante ses souvenirs de guerre. Il meurt à Paris en 1940. |
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Le
Bataillon des Fusiliers Marins (1916-1918) |
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Le 1er décembre 1915, il est
affecté au Bataillon de marche des Fusiliers-Marins qui reste
déployé dans le secteur de Nieuport, précédemment tenu par la
Brigade des marins. Il parvient au front le 12 janvier 1916. Jusqu'au printemps 1917, il ne semble pas y avoir d'évènement particulièrement notable dans les Flandres. Au mois de juin, l'État-Major anglais prépare dans les Flandres une offensive de grande envergure, offensive à laquelle la 1ère Armée française prendra part, à la gauche des armées britanniques, en s'intercalant entre celles-ci et le front tenu par les troupes belges. L'attaque est prévue pour le mois de juillet. Le commandant de la 1ère Armée, le Général Anthoine, dispose des 1e et 36e Corps renforcés de bataillons sénégalais et de celui des fusiliers-marins. A partir du 15 juillet 1917 commencent les
tirs de barrage d'artillerie en péparation de l'attaque. Celle-ci est déclenchée le 31 juillet.
Les Sénégalais et les fusiliers-marins, mis à la disposition de
la 51e Division, reçoivent
pour mission de nettoyer la presqu'île de Poësele. Le formidable
pilonnage d'artillerie oblige les Allemands à la désertion de
leur première ligne, et les alliés, sous les ordres du maréchal
Douglas Haig et des généraux Palmer et Gough, occupent cette
ligne sur un front de 24 kilomètres entre la Basse-Ville sur la
Lys et Steenstraete sur l'Yser. Les troupes françaises, qui ont
franchi le canal de l'Yser, se sont emparrées de Bixschoote, du
cabaret de Kortekeert et de Steenstraete, avançant ainsi de 3
kilomètres. Le 11 août, les fusiliers-marins après avoir enlevé successivement leurs objectifs dans la presqu'île de Poësele, arrivent jusqu'à Drie Gratchen, faisant de nombreux prisonniers. Une contre attaque ennemie, qui tente de déboucher de Merckhem, est rejetée dans les marais. Les marins s'organisent sur les positions conquises, après avoir coupé les passerelles qui enjambent le Martjewaert. Le 16 août au matin, les troupes du général Anthoine et celles du général Plumer chargent sur les positions ennemies aux alentours de la route de Steenstraete et de Dixmude, traversent le cours d'eau de Steenbeck, où plusieurs fois les ponts jetés et détruits sont reconstruits sous la mitraille. Les Français ont la tâche de faciliter aux Anglais la prise de Langemarck défendu maison par maison par canons et mitrailleuses. Au cours de cette attaque, Jules Dréan est blessé au Pont de Steenstraete, d'une plaie à la jambe droite par éclat d’obus. Il est hospitalisé pour blessures de guerre du 17 août au 21 octobre. Au soir du 17 août, l'avancée de la 1ère Armée française l'a portée sur
une ligne générale : Grande-Écluse, Drie Grachten, limite
ouest des inondations du Martjewaert, ferme Carnot, fermes
Mondovi et Champaubert, liaison avec le 14e
Corps britannique. Le 3 septembre 1917, le Bataillon des Fusiliers-Marins cantonne
à Die Grachten. Quelques uns de ces marins y sont photographiés
par Paul Castelneau. Ces photos, en couleur, ont été numérisées
et peuvent être trouvées sur le site « Gallica » de la
Bibliotèque nationale de France (http://gallica.bnf.fr ; recherche
libre : « fusiliers marins »).
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Le 9 octobre, les Britanniques, qui continuent leur offensive, attaquent au nord et à l'est d'Ypres. A leur gauche, partant du nord-est de Bixschoote, les troupes françaises attaquent, sur un front de 2,5 km entre Draïbank et Weindendreft, l'ennemi installé au sud de la forêt d'Houthulst. Malgré les difficultés du terrain et l'atmosphère empoisonnée, elles prennent les villages de Saint-Jean, Mangelaere et Veldhoek. L'avance est de plus de 2 km à l'arrivée sur les lisières sud-ouest de la forêt d'Houthulst. Le 12 octobre, les Anglais rejoignent les Français à la lisière sud de cette même forêt. Le 22 octobre, Anglais et Français
avancent vers Poelcappelle. Le 26, les soldats français
attaquent entre Drie Grachten et Draïbank, franchissent le
Saint-Jansebek et le Corverberk avec de l'eau jusqu'aux épaules,
prennent Draïbank, les bois de Papegoed ; puis le 27,
toutes les positions allemandes sur un front de 4 km et une
profondeur de 2 km jusqu'aux lisières ouest de la forêt
d'Houthulst, en s'emparant des villages de Verdrandesmis,
Axhoot, Merkem et Kippe. Le 28 octobre, les alliés avancent de 2
kilomètres sur un front de 4 kilomètres dans la presqu'île du
Luyghen. Les Belges occupent les postes de la presqu'île de
Merckem, les Français prennent le village de Luyghen ; la
presqu'île de Merckem est bientôt aux mains des Alliés. Au cours de ces combâts, les
Fusiliers-Marins, se sont particulièrement illustrés à
Langewaede, puisque leur action leur vaudra une troisième
citation à l'ordre de l'Armée. [NDLR
:
ceci est basé sur l'hypothèse que les villages
dénommés « Langesvade » ou « Langewaede » selon
les sources, correspondent
effectivement au village
« Langewaede »
de la presqu'île de
Poësele, entre Draibank et Merckem ; cf.
la
carte]. Le 25 novembre 1917, après une période de convalescence Jules
Dréan rejoint sa compagnie. Le 1er janvier 1918, Jules
Dréan est nommé matelot de 2ème
classe sans spécialité. ******** Avec la fin des hostilités sur le
Front Est, Lüdendorff avait planifié une offensive majeure en
France au printemps 1918. Transférant autant de troupes que
possible depuis l'Est, il pensait pouvoir réaliser une offensive
victorieuse sur le Front Ouest avant l'implication massive des
Etats-Unis dans la guerre. Il porta son choix sur la partie du
front tenue par les Anglais d'Arras à Saint-Quentin et La Fère,
qui apparaissait faiblement défendue. L'objectif des Allemands
était de séparer les troupes alliées en rejeutant les Anglais
vers la Manche et repoussant les Français vers le sud. L'offensive commence le 21 mars à 4 heures du matin sur un front de 70 km de large. L'avance des Allemands est très rapide sur tout le front. Le 27 mars les Allemands sont à Montdidier, à 60 km de leur point de départ, menaçant Amiens. Mais les alliés, unifiés sous le commandemant unique du Général Foch, jettent de nouvelles forces dans la bataille et parviennent à arrèter l'offensive allemande qui s'épuise. L'offensive de la Somme prend fin le 5 avril 1918, aussitôt suivie à partir du 9 avril par l'offensive de la Lys. Le Bataillon des Fusiliers-Marins (parmi lequel Jules Dréan) qui a quitté la Belgique, a participé aux combats qui se sont déroulés en avril à proximité du village de Hailles, au confluent de l'Avre et de la Luce, à une quinzaine de kilomètres d'Amiens. Ceux-ci lui ont valu sa quatrième citation à l'ordre du bataillon.
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Après la seconde bataille de la
Marne du 14 au 18 juillet 1918 marquant l'avancée extrême des
armées allemandes, l'offensive alliée reprend et s'avance vers
les défenses de la ligne Hindenburg d'août à septembre 1918. Le Bataillon de Fusiliers Marins
au sein de la l'Armée Mangin (10ème
Armée) stationne dans le secteur de Laffaux, petit village situé
sur un mouvement de terrain à l'extrémité ouest du Chemin des
Dames, et participe du 12 au 28 septembre à l'offensive de la
reprise du Chemin des Dames. Le 14 septembre 1918, le sinistre Moulin de Laffaux, maintes fois pris et perdu au cours de la guerre, est de nouveau repris par les fusiliers-marins sur le plateau qui sépare les vallées de l'Ailette et de l'Aisne. Un menhir, érigé en 1938 près de la crête où s'installa le PC du bataillon après en avoir délogé les Allemands, rappelle le sacrifice des fusiliers-marins lors de la première guerre mondiale. Une dizaine de mètres derrière ce monument, se trouve l'entrée de la carrière de Fruty où les marins combattirent le 14 septembre 1918. Le Bataillon de Fusiliers-Marins accompagne l'offensive française jusqu'à Laon, au tout début d'octobre, mais au prix de lourdes pertes puisqu'il perd les trois-quarts de ses officiers (18 tués) et plus de la moitié de son effectif (430 tués). Le 29 septembre 1918, Jules Dréan
est blessé par balle au pied gauche et au mollet droit lors du
passage de l’Ailette. Sous le feu des Allemands, n'arrivant plus
à avancer, il déclare à ses camarades qu'il est foutu, mais son
cousin François Ezanno, autre Etellois de la Brigade des
Fusiliers-Marins, l'aide à se mettre à l'abri et lui sauve
probablement la vie. Jules Dréan est hospitalisé du 29 septembre
au 31 octobre 1918 ; après une permission de 25 jours il
rejoint son unité le 13 décembre. Le 1er novembre 1918, le bataillon
est cité pour la cinquième fois à l'ordre de l'Armée pour son
action au Moulin de Laffaux. Le 1er janvier 1919, Jules Dréan est nommé matelot de 1ère classe sans spécialité. Il rejoint le 3ème dépôt des équipages à Lorient le 1er mars 1919, après avoir passé trois ans et trois mois au Bataillon de Fusiliers Marins, puis est affecté au croiseur cuirassé Pothuau à Toulon le 28 mars 1919. Il est renvoyé dans ses foyers le 15 octobre 1919. |
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Bibliographie | |||||||||||||
Pour la Brigade des Fusiliers-Marins :
A voir également :
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