L'INDOCHINE ET LE COUP DE FORCE JAPONAIS


Jean-Paul PAUGAM



Informations fournies par Lionel PAUGAM sur son grand père, l'adjudant-chef Jean-Paul PAUGAM.

Vers 1928, Jean-Paul PAUGAM s'engage à Brest dans les troupes coloniales. Une première campagne au Tonkin sera suivi d'une deuxième à Madagascar. En 1936, nouveau séjour en Indochine, mais cette fois-ci avec femme et enfants, à savoir Pierre, le fils aîné, et sa sœur Simone. Le petit troisième, Paul, le père de Lionel, naîtra à Hanoï en 1940.

La famille PAUGAM a longtemps vécu rue Monseigneur Didier avant de déménager pour un logement militaire proche de la citadelle.

Le 9 mars 1945, Jean-Paul PAUGAM, qui était adjudant à la compagnie de passage (CP), rejoint la citadelle où il sera fait prisonnier à la fin des combats. Il est ensuite envoyé au camp de Hoa Binh. Début septembre, fuyant devant les Chinois dans l'espoir de ne pas être faits prisonniers par eux mais par les Britanniques, les Japonais contraignent leurs captifs à rentrer à marche forcée à Hanoï.

Tout le temps de sa captivité de l'adjudant-chef PAUGAM, sa famille est restée à Hanoï, hébergée par différents amis, jusqu'à son départ définitif, le 6 octobre 1946. À l'instar de tous les Européens, jusqu'à l'arrivée des forces du général LECLERC leur situation sera très compliquée, ballottés entre les Japonais désarmés, les Vietminhs armés et les Chinois indifférents au sort des Européens.

La famille PAUGAM arrive finalement à Toulon le 28 octobre 1946, après avoir fait escale au Cap Saint-Jacques, à Singapour, Colombo, Aden, Djibouti, franchi le Canal de Suez et, enfin, le détroit de Messine.


Photo de la rue Monseigneur Didier, où la famille PAUGAM a habité avant de déménager pour un logement à proximité de la citadelle.


Autre photo de la rue Monseigneur Didier. En arrière plan une école de jeunes filles réquisitionnée par l'armée japonaise.


À Hanoï, maison détruite lors d'un bombardement par les avions américains.