Promotions et récompenses |
Légion d'honneur |
MILLOUR
Pierre, lieutenant du 9e RIC (J.O. du 07/07/46) :
Dans la nuit du 9 au 10 mars 1945, n’a pas hésité à traverser les lignes japonaises, malgré la fusillade pour venir prendre son poste de combat à la citadelle de Hanoï. A participé activement à la mise en place du dispositif et à la défense au cours de la nuit. A occupé au cours de la contre-attaque du lendemain un point particulièrement exposé. A fait preuve du plus grand dévouement et de crânerie pendant toute l’action.
Citation comportant l’attribution de la croix de guerre avec palme et le grade de chevalier de la Légion d’honneur à titre exceptionnel.
Dans ce même décret du 13 juin 1946, neuf autres combattants de la citadelle sont cités à l'ordre de l'armée et promus dans l'ordre national de la Légion d'honneur :
CADOUX
Pierre, lieutenant-colonel du 4e RAC
(J.O. du 07/07/46) :
Officier supérieur de premier ordre, calme et brave, commandant de la
défense du quartier nord, lors de l'attaque japonaise de la citadelle de
Hanoï, les 9 et 10 mars 1945, faisant preuve d'un grand sang froid et
méprisant le danger, a su utiliser au maximum les moyens mis à sa
disposition, repoussant plusieurs fois l'assaillant avec de lourdes
pertes. Avec un esprit de décision remarquable, a contre-attaqué et
rejeté l'ennemi sur ses bases de départ. A conservé l'intégrité de son
quartier jusqu'au dernier coup de feu.
LEFÈBVRE
d'ARGENCÉ Marc, lieutenant-colonel du 4e RAC
(J.O. du 07/07/46) :
Officier supérieur ayant montré le plus complet mépris du danger. A pris une part active à la défense de la citadelle de Hanoï, les 9 et 10 mars 1945, entraînant brillamment sa troupe dans plusieurs contre-attaques. A maintenu, malgré l'acharnement d'un ennemi nombreux et bien armé, l'intégrité du sous-quartier qui lui avait été confié. A donné l'exemple du calme et du courage dans la défense d'une brèche plusieurs fois attaquée et constamment battue par un feu ennemi.
LE
SAOUT Stanislas, capitaine du 1er RTT
(J.O. du 07/07/46) :
Adjoint au chef de détachement du 1er tonkinois, lors de
l'attaque japonaise par surprise de Hanoï, le 9 mars 1945, s'est
immédiatement porté sur divers points menacés pour vérifier et assurer
la mise en place du dispositif de défense. A fait preuve d'initiative et
de courage en organisant sous le feu divers noyaux de résistance
improvisés pour enrayer et bloquer la progression de l'ennemi à
l'intérieur du quartier. Ayant reçu le commandement d'un îlot important,
a réussi à dissocier plusieurs poussées japonaises malgré les pertes
élevées subies par son effectif. A assuré à plusieurs reprises des
liaisons dangereuses et s'est fait remarqué par son absolu mépris du
danger et de réelles qualités de commandement, malgré l'âpreté et les
fatigues d'un combat incessant mené sans arrêt de jour et de nuit
pendant plus de vingt heures.
LOUBATON
Robert, capitaine de l'état-major de la défense passive
(J.O. du 07/07/46) :
Rentré au quartier en civil le 10 mars 1945, et bien que n'ayant aucune mission, s'est joint à la contre-attaque du 9e régiment d'infanterie coloniale, à la citadelle de Hanoï. A entraîné les éléments qui se sont emparés d'une position occupée par un ennemi tenace et a contribué par sa bravoure souriante au succès de ce mouvement offensif. A été blessé grièvement par de multiples éclats de grenade.
BIDEAU
James, lieutenant du Détachement motorisé du Tonkin
(J.O. du 07/07/46) :
Commandant du DMT, se trouvait en ville au moment de l'attaque japonaise du 9 mars 1945, a montré un sens élevé du devoir et a rejoint son poste à la citadelle de Hanoï en traversant les lignes japonaises en dépit du danger. A eu son personnel bien en mains pendant la nuit et la première contre-attaque. Ayant été amené après cette dernière opération à le disperser pour le combat à pied, s'est personnellement joint, armé d'une mitraillette, aux éléments de contre-attaque. A montré de belles qualités de courage et de calme et a servi d'exemple à ceux qui l'entouraient.
CHAMPENOIS
Gaston, adjudant-chef du 9e RIC
(J.O. du 07/07/46) :
Surpris à son domicile lors de l'attaque du 9 mars 1945, n'a pas hésité à traverser les lignes japonaises pour venir prendre son poste de combat à la citadelle de Hanoï. Placé à la porte est, le point le plus violemment bombardé du quartier, a fait montre des plus belles qualités de calme et de courage et, malgré les pertes très nombreuses, a su maintenir un moral élevé parmi les hommes qui l'entouraient. A été gravement blessé par éclats de mortiers.
JACOBI
Paul, chef de bataillon du 9e RIC
(J.O. du 07/07/46) :
Lors de l'attaque japonaise de la citadelle de Hanoï, les 9 et 10 mars 1945, a du prendre à l'improviste le commandement du sous-quartier sud-est, avec les unités du 9e régiment d'infanterie coloniale. Exemple de bravoure et de sang-froid, a su résister pendant 20 heures aux attaques répétées d'un ennemi très supérieur en nombre, parvenant même parfois à le rejeter sur ses bases de départ par des contre-attaques énergiques. A été blessé à deux reprises par éclat d'obus et de grenades et à chaque fois, a repris le commandement aussitôt après avoir reçu les premiers soins.
LONGEPIERRE
Raymond, chef d'escadron du 4e RAC
(J.O. du 07/07/46) :
Officier courageux qui a montré, au cours de l'attaque de la citadelle de Hanoï, les 9 et 10 mars 1945, les plus belles qualités militaires, courage et mépris du danger. Commandant d'un sous-quartier, a contre-attaqué violemment l'ennemi et lui a causé des pertes sérieuses. A maintenu l'intégrité du terrain qui lui avait été confié. A été un bel exemple pour toute sa troupe.
ROMAN
Max, adjudant du Détachement motorisé de la Légion :
Sous-officier remarquable. Le détachement ayant été privé de son capitaine, a de sa propre initiative organisé la défense, le 9 mars, à Hanoï. Blessé dans la soirée au début de l'action à trois reprises, a continué d'assurer son commandement, donnant ainsi une preuve d'esprit de sacrifice. A de nouveau été grièvement blessé et mis au de combat le lendemain matin alors qu'il entraînait un groupe d'assaut.
Une demi-douzaine d'autres combattants de la citadelle ont également été promus dans l'ordre national de la Légion d'honneur, mais à des dates différentes. Le chef de bataillon Joseph DUMAINE, du 1er RTT, et le capitaine Jean-Paul OMESSA, du 9e RIC, ont notamment été élevés au grade de commandeur de la Légion d’honneur par décret du 27 septembre 1946 (J.O. des 21 et 22 octobre 1946) et le lieutenant-colonel Raymond GAUTHIER, de l'état-major de l'artillerie, a été élevé au grade d'officier par décret du 4 novembre 1948 (le texte de sa citation ne nous est pas connu).
DUMAINE
Joseph, chef de bataillon du 1er RTT (J.O. des 21
et 22/10/46) :
Lors de l'attaque de la citadelle de Hanoï les 9 et 10 mars 1945 par les Japonais, a assuré le commandement de la défense du quartier sud avec les troupes du 1er Régiment de tirailleurs tonkinois. Investi par surprise dès les premières minutes de combat, est parvenu néanmoins, grâce à un sang-froid et une bravoure admirable, à faire pendre à ses troupes des dispositions de défense dont l'efficacité se révéla complète jusqu'aux derniers coups de feu. Par son mépris du danger et son activité inlassable, a su galvaniser les énergies de tous et interdire à l'ennemi toute nouvelle avance après un combat incessant et rapproché de jour et de nuit de plus de 20 heures et après avoir eu plus de 50% de son effectif mis hors de combat. A sauvé le drapeau de son régiment en conservant cet emblème, d'abord sur lui-même pendant plusieurs jours dans les cellules de la Gestapo japonaise, puis en assurant ensuite sa garde pendant 6 mois de captivité.
OMESSA
Jean-Paul, capitaine du 9e RIC (J.O. des 21 et
22/10/46) :
Commandant le sous-quartier A (caserne du 9e RIC) lors de l'attaque déclenchée par surprise par les Japonais contre la citadelle de Hanoï, le 9 mars 1945, a fait preuve, dans la mise sur pied de la défense et dans la conduite du combat, de très hautes qualités militaires. Agissant avec une maîtrise admirable, une bravoure tranquille, un complet mépris du danger, s'est montré, en même temps qu'un chef avisé, un merveilleux entraîneur d'hommes. A été l'un des principaux artisans de la belle résistance opposée aux agresseurs.
En 1947, les capitaines Paul BEAUVAIS (Groupement automobile du Tonkin), Robert MORISSE (en provenance du 4e RTT et en attente d'une mutation sur Hanoï), Robert BONIN (1er RTT) et le lieutenant Fernand COSTES (1er RTT), tous les quatre exécutés par les Japonais le 11 mars 1945 après avoir été faits prisonniers, feront l'objet d'une nomination à titre posthume dans l'ordre de la Légion d'honneur (J.O. du 05/06/1947 pour les deux premiers).
COSTES
Fernand, lieutenant au 1er RTT :
Adjoint au commandant d'un îlot de résistance lors de l'attaque japonaise du 9 mars 1945, a fait preuve d'un absolu mépris du danger et d'un magnifique courage en résistant pied à pied pendant plus de vingt heures à un assaillant mordant et tenace, lui infligeant de lourdes pertes. Fait prisonnier après avoir épuisé toutes ses munitions et après avoir opposé le mutisme le plus complet aux enquêteurs nippons, a été porté disparu le 11 mars 1945.
En 1947 également, le médecin principal (commandant) Georges COSTE, médecin-chef du 1er RTT, fait lui aussi l'objet d'une proposition de citation à titre posthume en vue de sa promotion dans l'ordre national de la Légion d'honneur au grade d'officier. Nous n'avons pas trouvé d'information attestant que cette proposition avait été effectivement acceptée.
COSTE
Georges, médecin principal :
Médecin-chef du 1er régiment de tirailleurs tonkinois. excellent médecin militaire, d'une haute conscience professionnelle, d'un dévouement absolu, animé d'un sentiment élevé du devoir, qui s'est déjà distingué au cours de la campagne de France 1940. Surpris à l’extérieur par l'attaque japonais de la citadelle de Hanoï le 9 mars 1945, a réussi à rejoindre son poste à l’infirmerie de garnison en franchissant plusieurs barrages de feux. S'est dépensé sans compter pour récupérer les blessés, les soigner, et panser sur leur emplacement de combat les intransportables. Sa formation sanitaire étant l'objet d'une violente attaque de l'ennemi qui s'élançait à l'assaut, s'est porté résolument en avant, revêtu de ses insignes de Croix-Rouge pour signaler à l'ennemi le caractère hospitalier de sa formation et l'inciter à respecter les nombreux malades ou blessés confiés à ses soins. Est tombé héroïquement à son poste, donnant un magnifique exemple de l'esprit de devoir et de sacrifice.
Médaille militaire |
BAILLY
Raymond, maréchal des logis du 4e RAC (J.O. du
12/07/46) :
Sous-officier courageux, ayant montré beaucoup de sang froid au cours des combats des 9 et 10 mars 1945 à la citadelle de Hanoï. Chef d'une pièce isolée, s'est avancé au plus près de l'ennemi pour détruire une arme automatique. A été blessé par éclat d'obus à la tête au cours de l'action. A continué le combat jusqu'à la destruction de sa pièce par les Japonais.
BARBE
Joseph, adjudant du 1er RTT (J.O. du
12/07/46) :
Excellent sous-officier courageux, surpris à l'extérieur par l'attaque japonaise du 9 mars 1945, a rejoint son poste à la citadelle en franchissant plusieurs barrages japonais. A pris aussitôt le commandement d'une section affectée à la défense d'une face du quartier, faisant preuve d'activité et de mépris du danger pour diriger l'action de ses Indochinois. A réussi à repousser plusieurs poussées japonaises. Blessé une première fois par balle au bras, a rejoint sa section après un pansement sommaire et a continué à montrer le même allant. Quelques heures après, a été mis hors de combat par une deuxième blessure par éclat d'obus à la cuisse.
BARTHOLOMÉUS
Henri, soldat du 9e RIC (J.O. du 12/07/46) :
Lors de l'attaque japonaise de Hanoï, le 9 mars 1945, a participé courageusement à la défense de la citadelle de Hanoï et a été blessé grièvement par éclats d'obus au cours de l'action. A perdu un œil et a du être amputé d'un pied.
BOURRIGAN
Jean, adjudant-chef du 16e RMIC (J.O. du
12/07/46) :
Commandant un peloton de conducteurs Rhadés, de passage à Hanoï, s'est intégré dans la défense de la citadelle de Hanoï lors de l'attaque japonaise du 9 mars 1945. Bien que non pourvu d'armes automatiques, a monté un combat rapproché efficace, dissociant et bloquant plusieurs poussées ennemies. A été gravement blessé par balle à la cuisse droite en parcourant la ligne de feu, donnant à son personnel, qui a subi un nombre élevé de pertes, et à ses camarades de combat un exemple magnifique de qualités de commandement et de bravoure.
BROCHIER
Auguste, sergent-chef du 9e RIC (J.O. du
12/07/46) :
Lors de l'attaque japonaise de la citadelle de Hanoï, a rassemblé rapidement, le soir du 9 mars 1945, des éléments de sa compagnie. S'est personnellement dépensé sans compter à la porte est et pendant les contre-attaques du lendemain sur la porte sud. Bel exemple pour ses hommes. A été grièvement blessé par balle à l'épaule au cours de l'action.
BROTTO
Édouard, 1re classe du 5e REI
(J.O. du 07/07/46) :
Vieux légionnaire brave au feu. Au cours de l'attaque japonaise de la citadelle de Hanoï, les 9 et 10 mars 1945, grenadier VB, a combattu avec opiniâtreté, provoquant l'admiration de ses camarades. A été grièvement blessé par balle, blessure qui a entraîné la perte de l’œil gauche.
DEGATER
Gaëtan, brigadier-chef du 4e RAC
(J.O. du 12/07/46) :
Resté seul infirmier européen, aidé de quelques brancardiers indochinois, a assuré, malgré le feu ennemi, la relève de tous les blessés du régiment, les 9 et 10 mars 1945, lors de l'attaque japonaise de la citadelle de Hanoï. S'est dépensé sans compter. A été le précieux auxiliaire du médecin indochinois pour soigner et réconforter les blessés et les mourants.
DELAVALLE
François, adjudant du 4e RAC
(J.O. du 12/07/46) :
Sous-officier d'élite, modèle de bravoure et de sang froid. Lors de l'attaque de la citadelle de Hanoï par les Japonais, s'est dépensé sans compter. Le 10 mars 1945, a détruit au canon les organisations ennemies qui gênaient les liaisons et le ravitaillement.
DEPAGNE
Gérard, maréchal des logis-major de la 6e compagnie
d'ouvriers d'artillerie coloniale (J.O. du 12/07/46) :
Chef d'une pièce d'artillerie de position lors de japonaise de la citadelle de Hanoï, le 9 mars 1945, dont la mission était d'importance primordiale pour un détachement d'infanterie, a tenu en échec de nombreuses poussées ennemis rapprochées et assuré des tirs particulièrement ajustés, détruisant une mitrailleuse et infligeant de nombreuses pertes aux assaillants. L'ennemi ayant pris place dans un ouvrage voisin où était stocké un important dépôt de carburant, a profité de l'obscurité pour y pénétrer et y mettre le feu. Son emplacement de batterie étant complètement pris à revers, a épuisé toutes ses munitions et fait sauter sa pièce au moment où les Japonais le coiffaient dans un dernier assaut, après un combat mené avec âpreté pendant plus de quinze heures.
FAUVEL
Pierre, maréchal des logis du 4e RAC
(J.O. du 07/07/46) :
Sous-officier plein d'allant. S'est distingué par son ardeur et son courage, le 9 mars 1945, lors de l'attaque japonaise de la citadelle de Hanoï. Volontaire pour une reconnaissance dangereuse, a participé, quelques heures après, à la contre-attaque du 10 mars 1945. A ravitaillé une pièce avancée sous le feu de l'ennemi.
JOBARD
Charles, sergent-major du 9e RIC
(J.O. du 12/07/46) :
Lors de l'attaque japonaise de la citadelle de Hanoï. les 9 et 10 mars 1945, commandant un groupe de combat de la porte est, a fait preuve au cous de l'action d'une magnifique conscience professionnelle et d'un mépris absolu du danger. A tenu son poste sous un bombardement des plus violents et malgré des pertes très sévères. Très bel exemple pour ses hommes, a été un des premiers artisans de la résistance de la porte est.
JONATA
André, 2e classe du Détachement motorisé de la Légion
(J.O. du 12/07/46) :
Au cours des affaires des 9 et 10 mars 1945 à la citadelle de Hanoï, s'est montré plein d'ardeur. Conducteur d'automitrailleuse, a été grièvement blessé par éclat d'obus à son poste de combat. A du par la suite être amputé de la cuisse droite.
MARQUILLIE
Henri, caporal du 9e RIC
(J.O. du 12/07/46) :
Excellent gradé qui, lors de l'attaque japonaise de la citadelle de Hanoï, les 9 et 10 mars 1945, a participé courageusement à la défense de la porte sud et a pris part à une contre-attaque. A été blessé grièvement par balle au cours de l'action, blessure ayant entraînée l'amputation d'un bras.
MARX
Otton, soldat du 9e RIC
(J.O. du 07/07/46) :
Lors de l'attaque japonaise de la citadelle de Hanoï, les 9 et 10 mars 1945, tireur au fusil-mitrailleur placé pour la défense d'une brèche, a fait preuve d'un courage frisant la témérité et a repoussé toutes les tentatives d'attaque ennemies. A eu successivement en ses mains trois armes automatiques qui ont toutes les trois été endommagées. S'apprêtant à mettre une quatrième arme automatique en œuvre quand il a été blessé par éclat de grenade. A fait l'admiration de ses camarades.
MARY
Georges, maréchal des logis-chef du 4e RAC
(J.O. du 12/07/46) :
Sous-officier très courageux. A montré de belles qualités militaires lors de l'attaque japonaise de la citadelle de Hanoï (9 et 10 mars 1945). Malgré un feu violant, a été chercher entre les lignes un canonnier grièvement blessé.
MILLET
Yves, caporal-chef du 9e RIC
(J.O. du 12/07/46) :
Gradé plein de courage et d'un bravoure exemplaire. A participé à la défense au créneau de la porte est de la citadelle de Hanoï lors de l'attaque japonaise du 9 mars 1945. A participé au corps à corps d'une action offensive qui a réussi. Bel exemple de courage. Blessé grièvement par éclat de grenade ayant entraîné la perte de l’œil gauche au cours du combat.
N'DIOUR
Assan, soldat du 9e RIC
(J.O. du 12/07/46) :
Soldat d'un calme et d'un courage remarquables. Lors de l'attaque japonaise, le 9 mars 1945, de la citadelle de Hanoï, étant tireur à la mitrailleuse, a tenu, après une première contre-attaque et bien que blessé par éclat d'obus à la tête, une position particulièrement exposée. A exécuté des tirs très précis et infligé des pertes sévères à l'ennemi. Est resté à son poste jusqu'à la fin du combat.
PELTRE
Lucien, maréchal des logis du 4e RAC
(J.O. du 12/07/46) :
Sous-officier qui a été un modèle de courage au feu. Blessé par éclats
de grenade au cours du combat du 9 au 10 mars 1945 à la citadelle de
Hanoï, est revenu chaque fois reprendre sa place. Ne s'est laissé
évacuer qu'après la reddition de a place.
ROSSI
Étienne, maître pointeur du 4e RAC
(J.O. du 12/07/46) :
Lors de l'attaque de la citadelle de Hanoï, les 9 et 10 mars 1945, s'est brillamment comporté, soit sur la brèche du mur est, soit dans les contre-attaques menées à l'intérieur de la citadelle. Tireur au fusil-mitrailleur, méprisant complètement le danger, a eu une attitude magnifique au feu. A abattu de nombreux ennemis.
SCLAVON
Marcel, caporal du 9e RIC
(J.O. du 12/07/46) :
Gradé chargé de l'échelon de son unité qui, lors de l'attaque japonaise du 9 mars 1945 à la citadelle de Hanoï, a pris volontairement le commandement d'un groupe et s'est immédiatement imposé par son courage, son sang-froid et son esprit d'initiative. N'a pas hésité à intervenir personnellement à la grenade, au fusil et au fusil-mitrailleur, et s'est montré brave entre tous. Après l'évacuation de son chef de section, a rallié les débris de la section et en a conservé le commandement jusqu'à la fin de l'action. A participé aux contre-attaques du 10 mars et a fait preuve du plus grand allant. S'est révélé au cours de vingt heures de combat un chef expérimenté, un entraîneur d'hommes et un combattant d'élite. A été blessé par éclat de grenade.
VINCIGUERRA
Jules, adjudant du 9e RIC
(J.O. du 12/07/46) :
Commandant la section chargée de la défense de la face est du quartier du 9e RIC, a assuré la mise en place rapide de son personnel et empêché l'irruption par surprise des Japonais lors de l'attaque de la citadelle de Hanoï, les 9 et 10 mars 1945. A maintenu son unité en place sous un tir violent de mortiers et d'armes automatiques et a opiniâtrement défendu la brèche faite par l'ennemi dans la portion du mur confié à sa garde. Blessé à deux reprises par balles et éclats de grenades, n'a consenti à se laisser évacuer qu'à la deuxième atteinte. A galvanisé ses hommes par son courage, son calme et son sang froid.
Dans la liste du général MASSIMI figurent également les brigadiers-chef Jean GIRMA et Roger LETORT, le maréchal des logis Raymond MORIE, tous les trois du 4e RAC, et le soldat Eugène MADEC, du 9e RIC, mais nous n'avons pas trouvé de confirmation que la médaille militaire leur a été effectivement attribuée. Il en est de même pour les six demandes à titre posthume concernant l'adjudant André CABANAC et le caporal-chef Lucien VIGNAL, du 9e RIC, les maréchaux des logis-chef Alexis ASTIER, Jean HUSSON, le maréchal des logis Guy DELSAUX et le canonnier André GOUILLEUX, tous quatre du 4e RAC.
Citations à l'ordre de l'armée |
BECKER
Philippe, soldat du 9e RIC :
Lors de l'attaque de la citadelle de Hanoï par les forces japonaise, les 9 et 10 mars 1945, a fait preuve d'un magnifique courage. Combattant à un poste particulièrement périlleux et ayant été blessé deux fois par éclats d'obus, a tenu à reprendre sa place après avoir reçu des soins sommaires.
DUSSUD
Jean-Claude, lieutenant du 1er RTT
(J.O. du 01/08/46) :
L'ennemi ayant fait irruption par surprise dans le sous-quartier sous ses ordres lors de l'attaque japonaise de la citadelle de Hanoï du 9 mars 1945, s'est porté immédiatement au front menacé et a réussi par son action personnelle avec l'aide d'éléments divers ralliés dans la nuit à arrêter la progression de l'ennemi. A subi de lourdes pertes. A fait preuve d'un absolu mépris du danger et de réelles qualités de commandement au cours d'un combat mené avec âpreté pendant plus de vingt heures consécutives avec des moyens réduits et dans des conditions de défense particulièrement difficiles.
GRIMOUT
Léon, maréchal des logis du 4e RAC
(J.O. du 07/12/46) :
Excellent chef de pièce de 75, a donné le meilleur exemple à ses hommes. Le 10 mars 1945, à la citadelle de Hanoï, sa pièce étant devenue indisponible, s'est offert pour une contre-attaque en qualité de mitrailleur, a constamment entraîné ses hommes en avant et montré le plus parfait mépris du danger.
LAFABRÈGUE
René, sergent du 9e RIC
(J.O. du 07/12/46) :
Chef d'un blockhaus à effectif réduit, a contribué avec efficacité à enrayer plusieurs poussées ennemies qui tentaient de franchir le mur d'enceinte de la citadelle de Hanoï en menant un combat rapproché à la grenade le 9 mars 1945. A assuré sous le feu la protection d'une pièce de 75 tirant au profit d'un quartier voisin et qui a été menacée d'assaut à plusieurs reprises. A été blessé par balle au moment où, pour mieux voir les assaillants dans l'obscurité, il s'était mis à découvert sur une banquette de tir.
Citations à l'ordre du corps d'armée |
VAILLANT
Guy, chef d'escadron à la Direction de l'artillerie :
Lors de l'attaque japonaise de la citadelle de Hanoï, les 9 et 10 mars 1945, a volontairement pris le commandement du sous-quartier sud-ouest. S'est fait remarquer part son allant, son sang froid, son esprit de décision dans la coordination des feux d'artillerie et d'infanterie, contribuant ainsi pour une part appréciable au succès d'une contre-attaque au cours de laquelle l'ennemi, bien supérieur en nombre, fuit rejeté sur ses bases de départ.
Citations à l'ordre de la division |
HÉNAFF
Sébastien, adjudant-chef du 4e RAC :
Le 10 mars 1945, lors de l'attaque de la citadelle de Hanoï, son bâtiment n'ayant pas été l'objet d'une menace directe des troupes japonaises, a rassemblé divers personnels isolés et constitué un groupe de combat à la tête duquel il s'est efforcé de rejoindre la citadelle encerclée, en s'ouvrant en plein jour un passage par le feu. A été grièvement blessé au moment où il réussissait, sous la protection des feux de la défense, à atteindre l'enceinte du quartier du 1er tonkinois déjà investi par l'ennemi.
LASSALLE
Léon, capitaine du 9e RIC :
Surpris à son domicile par l’attaque brusquée déclenchée par les Japonais le 9 mars 1945, n’a pas hésité à rejoindre la citadelle de Hanoï en dépit du feu des assaillants et des défenseurs. A ensuite assuré avec calme et autorité le commandement de l’un des détachements chargés de la défense.
Citations à l'ordre de la brigade ou du régiment |
BERNARD
Pierre, caporal-chef du 9e RIC :
Gradé courageux. Lors de l'attaque japonaise de la citadelle de Hanoï, a participé activement à la défense de la citadelle et a été blessé au cours de l'action.
HÉRAULT
Henri, lieutenant du Groupement automobile du Tonkin :
Commandant un groupe de fusiliers et de mitrailleurs au cours des 9 et 10 mars 1945 pour la défense de la citadelle de Hanoï, a fait preuve de belles qualités de sang froid et d'intelligence, repoussant plusieurs tentatives d'infiltration japonaise dans la position qu'il défendait. A, par son exemple, maintenu un moral élevé parmi ses combattants.
MAHÉ
Joseph, maréchal des logis du 4e
RAC :
Excellent sous-officier calme et courageux. Les 9 et 10 mars 1945 a pris une part active à la défense de la citadelle de Hanoï en dirigeant avec compétence le tir d'armes automatiques.
En 1946, pour sa brillante conduite pendant la durée du conflit, le 9e RIC se voit attribuer la citation à l'ordre de l'armée suivante (décision n°383 parue dans le J.O. du 7 décembre 1946) :
9e RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIALE :
Régiment
d'infanterie coloniale dont le passé est lié à l'épopée française du
Tonkin. Formé en 1890 par les bataillons d'infanterie de marine, il
n'a cessé de représenter, sur la terre d'Asie, les vertus militaires
françaises. Depuis 1940, s'est distingué au Cambodge, à Langson, à
Nacham, a participé glorieusement les 9 et 10 mars 1945 à la défense
de la citadelle de Hanoï ; en mars, avril et mai 1945, à la lutte
contre les japonais dans le Haut-Tonkin. A sauvé son drapeau au moment
de l'agression japonaise, en mars 1945.
Citation comportant l’attribution de la Croix de guerre avec palme.
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